Le peuple grec réagit massivement contre les politiques qui ont mené à l’accident ferroviaire qui a coûté la vie à 57 personnes (passager.es et travailleur.euses) en #Grèce. Partout dans le pays, des étudiants et des lycéens sont à l’initiative d’immenses manifestations que la police essaie en vain de faire disperser par la violence. Une #grève des cheminots le 6 mars a été transformée en protestation nationale contre le gouvernement de droite.
Une grève générale appelée en Grèce, ce 8 mars, alors que des mobilisations étaient déjà prévues pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, a été marquée d’un énorme succès avec des dentaines de milliers de participant.es. Le syndicat du secteur public et d’autres ont lancé cet appel à la grève, en réaction à l’accident ferroviaire mortel de Tempi et aux politiques néolibérales qui en sont responsables – appliquées depuis des années et fermement suivies par le gouvernement actuel de droite qui, vient d’introduire, quelques jours après l’accident, un projet de loi pour la #privatisation de l’eau et celle d’un hôpital d’enfants.
Des #actions de #solidarité à cette #mobilisation ont été organisées ces derniers jours à #Bruxelles, #Paris, #Zürich et #Berlin. Une série d’actions coordonnées est en train de se préparer dans plusieurs villes européennes au cours du weekend 11-12 mars.
Le gouvernement grec a lancé une campagne de propagande pour persuader l’opinion publique que la collision des trains fatale du 1e mars à #Tempi qui a tué 57 personnes est dûe à “l’erreur humaine” du chef de gare. Pourtant, les #syndicats des #cheminots avaient essayé de prévenir depuis longtemps que les systèmes de contrôle électroniques ne fonctionnent pas et que tout est géré manuellement. Ils ont organisé plusieurs #grèves pour exiger l’amélioration de la #sécurité et ont vu plusieurs de leurs grèves être interdites par la justice en tant qu’abusives, selon une loi adoptée récemment par le gouvernement actuel, tandis qu’ils dénonçaient qu’un accident fatal comme celui-ci se produirait tôt ou tard. D’autres accidents, heureusement sans victime, ont aussi eu lieu récemment.
Les gouvernements grecs des dernières années ont précisément appliqué une série de politiques #néolibérales qui ont dégradé les services publics et ensuite, avec la tutelle de la #Troïka, mené à la privatisation d’une grande partie d’eux. TrainOse, la société des transports ferroviaires a été transférée au fonds de privatisation en 2013. La privatisation des chemins de fer a précisément été décidée en 2014 par le gouvernement tripartite de droite avec les socialistes et la compagnie a été finalement privatisée en 2017, sous gouvernement de #Syriza.
La compagnie italienne qui a acheté la partie rentable de TrenOSE, comme toute compagnie privée, ne se soucie pas de la sécurité des passager.es ni des droits des travailleur.euses. Elle est seulement intéressée par ses profits. En même temps, les programmes d’austérité continus ont affaibli toute l’administration publique, y inclus l’OSE, l’organisme public qui s’occupe de la gestion du réseau.
L’OSE comprend aujourd’hui à peine 700 postes, alors que selon son organigramme il devrait en avoir 2 500. Le manque de systèmes fonctionnels de signalisation, téléguidage et d’immobilisation automatique est également dû aux coupes budgétaires suite aux politiques d’austérité.
Il est urgent que le droit de tout.es les Grec.ques à l’#éducation, la #santé, l’#eau, l’#énergie et à des #transports sûrs et de qualité soit garanti, et que ces services restent /reviennent sous contrôle public et soient financés convenablement!
Nous sommes solidaires avec les familles des victimes et demandons #justice!
Nous exigeons des services et transports publics sûrs et de qualité! Nos vies valent plus que leurs profits!
Nous soutenons la grève générale du 8 mars en Grèce ! Ensemble pour défendre les droits des femmes et celles de tous.tes à une vie digne et sûre.
Nous répondons à l’appel pan-européen et participons aux actions. Nous appelons à un rassemblement protestataire à l’Ambassade de Grèce à Bruxelles (rue des Petites Carmes 10, 1000 Bruxelles) ce dimanche 12 mars à 11h.
Venez nombreux !
Grec.que.s solidaires de Belgique