Près de 200 personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi à la Gare Centrale à Bruxelles, en réponse à un appel commun signé d’une vingtaine d’organisations antifascistes parmi lesquelles diverses structures syndicales. Thierry Bodson, le nouveau président de la FGTB, était présent et a figuré parmi les orateurs du rassemblement. Cette action s’est inscrite dans le cadre des mobilisations en vue de la séance finale du procès d’Aube dorée en Grèce, qui aura lieu ce mercredi 7 octobre (lire notre article à ce sujet).
Cette séance sera marquée par le verdict du procès : la demande du mouvement antifasciste et de toute la société grecque est que les 68 accusés, militants et membres de l’Aube dorée soient condamnés pour leurs crimes, mais qu’aussi l’organisation soit condamnée en tant qu’organisation criminelle.
C’est la deuxième action organisée à Bruxelles autour de ce thème ; la première a eu lieu il y a deux semaines au rond-point Schuman (lire notre rapport à ce sujet).
Cette deuxième action visait par contre à faire le lien avec le mouvement antifasciste belge, surtout après la parade automobile de Vlaams Belang du 27 septembre dernier. A côté des revendications spécifiques à la Grèce, les organisateurs entendaient marquer leur opposition au VB et à sa rhétorique venimeuse, raciste et sexiste. En même temps, ils rappellent que le VB a entretenu des relations très étroites avec Aube dorée. Ils signalent aussi que les idées de l’extrême droite pourraient encore gagner du terrain, mais que l’extrême droite ne peut être que criminelle.
A part les organisations qui ont signé l’appel, il faut noter que la parole a été aussi donnée aux travailleurs sans-papiers, à des syndicalistes et notamment à Mamadou Bah, un migrant lui-même victime d’une attaque d’Aube dorée en Grèce.
L’action a été très dynamique, et les presque 200 participants, dont une grande majorité de jeunes et de femmes, se sont montrés déterminés à poursuivre leurs actions contre le fascisme, qui ne peut d’ailleurs être vaincu que dans la rue.